Hataraki Man
Synopsis
Nous suivons la vie de
Matsukata, jeune journaliste de 28 ans se donnant à fond sur le magazine
Weekly Jidaipour lequel elle travaille. Celle-ci est tellement attachée à son
boulot qu’elle en oublie sa vie privée. De plus, lorsqu’elle met la
main sur une affaire importante, Matsukata se transforme en
Hataraki man,
(elle passe en quelque sorte en mode masculin), ce qui augmente son
taux de testostérone, lui permettant entre autre de travailler trois
fois plus que la normale sans penser à son hygiène et encore moins à
dormir. Le premier à faire les frais de cette femme au caractère bien
trempé sera le ministre japonais des affaires étrangères, directement
impliqué dans des détournements de fonds. Matsukata, avec son
comportement masculin cachant en vérité une femme très fragile,
aura-t-elle la force d’écrire cet article épineux malgré les menaces de
mort répétées dont elle est victime ?
-Syaoran-
Critiques
Hataraki
Man fait partie des animés qui sortent des sentiers battus et qui, en
raison de cela, passera quasiment inaperçu en France. C’est triste à
dire mais l’originalité de l’œuvre, qui va nous faire découvrir la vie
d’une jeune femme de 28 ans en décrivant une partie de la société
japonaise, n’attire pas le jeune public français.
Comme je l’ai dit précédemment, le personnage principal est une femme
adulte, ce qui nous donne une vision différente du monde par rapport à
la majeure partie des œuvres dont nous avons l’habitude. De plus, la
série porte essentiellement sur un thème sérieux qui est celui du
travail. Nous faisons ainsi la connaissance de Matsukata, une
journaliste qui est rédactrice pour un magazine. Cette dernière étant
une personne qui s’investit à fond dans son boulot, tout comme son
fiancé d’ailleurs, le temps qu’ils passent ensemble est quasiment
inexistant. À travers son personnage principal, l’auteur va nous
décortiquer ce conflit qui se forme entre la vie professionnelle et
sentimentale montrant les effets néfastes sur les héros. Il traitera au
passage, en utilisant les protagonistes secondaires, des sujets
sensibles comme celui de la place de la femme dans le monde du travail.
Étant donné que l’on suit la plupart du temps Matsukata, on finit
clairement par l’apprécier. En effet, son comportement quand elle
travaille nous fait d’abord rire mais on se rend vite compte que
derrière ce petit bout de femme au fort caractère, se cache en vérité
une personne fragile, sensible, et qui a besoin de réconfort. Le fait
de pouvoir voir ce personnage sous toutes ses facettes le rend
terriblement attachant. L’œuvre étant tout à fait réaliste, on se sent
d’autant plus impliqué dans sa vie quotidienne. Au niveau de la fin de
l’histoire, on regrette légèrement qu’elle arrive si vite. Il aurait
été apprécié de voir un peu plus du futur de Matsukata même si celui-ci
nous est rapidement suggéré dans le dernier épisode.
On peut aussi faire un clin d’œil au génialissime ending
Shangri-la de
Chatmonchy qui non seulement est dynamique et excellent (à l’image du groupe), mais en plus colle parfaitement à l’ambiance de la série.
En utilisant le monde de la presse, mélangeant moment drôle et
sensible, l’auteur nous offre une héroïne en la personne de Matsukata
vraiment exceptionnelle. En alternant tons légers et sérieux, il nous
décrit à travers elle le monde du travail qui occupe une très grande
place dans la vie des japonais, et qui finit par empiéter un peu trop
sur la vie sentimentale. Au final, même si Hataraki Man ne marquera pas
plus que cela les mémoires, cette série mérite le déplacement tant ce
genre d’œuvre est rare dans la Japanimation. Il serait de toute façon
dommage de se priver d’un moment aussi agréable en compagnie de
Matsukata et de la ribambelle de protagonistes forts sympathiques qui
l’entourent.
-Syaoran-